L’afflux de personnes dans le monde a conduit à une crise inimaginable, la planète est désormais soumise à une politique stricte de l’enfant unique. C’est dans ce monde dictatorial et hostile que sept jumeaux ont appris à endurer, chacun prenant une identité partagée par tous les jours de la semaine.

Si Monday ne se montre pas un soir, elles doivent enquêter pour découvrir la raison de sa disparition tout en gardant leurs secrets. Sept sœurs, sept Noomi Rapaces. Ce concept en soi a suffi à piquer notre intérêt, puisque l’actrice est réputée pour sa diversité et ses choix de carrière surprenants, parfois maladroits, mais toujours fascinants.

Il est facile de comprendre pourquoi elle s’est tant intéressée à cette histoire particulière, qui lui permet d’incarner plusieurs personnages du même et lui permet d’évoluer entre pure honnêteté et misanthropie en même temps.

Un scénario complexe mené par des performances remarquables

Le scénario ne lui fournit pas toujours les éléments nécessaires pour écrire de très bons personnages, mais on sent que l’auteur s’amuse, et nous révèle de façon claire la passion de la performance qui l’anime.

De l’autre côté, derrière la caméra, Tommy Wirkola semble un peu moins à l’aise. Lui qui a réalisé toutes sortes de films, des zombies de Dead Snow à Hansel & Gretel : Wich Hunters, nous étions impatients de le voir aux commandes d’un projet plus personnel et plus carré.

Techniquement, il n’y a rien à redire, le réalisateur sait masquer la modestie de son budget, et il parvient sans problème à créer à l’écran un univers à la fois intime et complètement différent du nôtre. Malheureusement, il donne l’impression de ne pas savoir ce qu’il va nous raconter.

Les questions identitaires qui découlent de cette sororité contrariée ainsi que les problèmes d’une société autoritaire sur-médicamentée, le rapport à la loi et au bien commun parfois un film d’action violent…

L’idée de toutes ces pistes était pertinente et est souvent utilisée avec un certain succès. Cependant, malgré sa durée de 2h17, le film ne parvient pas à tout traiter et doit abandonner de nombreuses idées en cours de route, mais il n’a pas recours à une pléthore de trous dramatiques pour faire avancer son histoire.

Il se poursuit sans un soupir de déplaisir et l’histoire est pleine de rebondissements, d’action et d’images époustouflantes pour rendre le plongeon dans ce monde sombre et effrayant captivant pour tous ceux qui aiment la science-fiction.

Il est un fait que dans sa tentative d’incorporer de multiples thèmes, de trop nombreux genres, le film ne parvient pas à établir une connexion ou un sentiment d’identité et ne parvient donc pas à nous attirer pleinement. Néanmoins, l’ensemble offre une place fantastique à Willem dafoe, Glenn Close et Noomi Rapace, ce qui est une qualité qui tend à devenir de plus en plus rare dans les films de divertissement grand public.

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