Récompensé par trois prix au festival du film d’humour de l’Alpe d’Huez (prix spécial du jury et prix de la meilleure actrice pour Elsa Zylberstein et prix du meilleur acteur pour Stéphane De Groodt), Tout we smile (Everything smiles at us) de Melissa Drigeard (Never on the first night) sort en salles avec une idée simple, mais hilarante.
Que se passe-t-il lorsque deux conjoints se rendent séparément à leur résidence secondaire avec leur conjoint en même temps ? Cette comédie sur fond d’adultère cherche à faire vivre, par l’humour (et un peu de sentimentalisme), tout ce dont on ne se souvient pas et qui nous importe finalement, mais qui ne l’est pas.
Audrey et Jérôme se sont brouillés, car le temps et les soucis quotidiens ont fait leur travail et leurs conversations tacites et l’accumulation de négligences n’ont fait qu’exacerber leur solitude. Tous deux ont essayé d’être dans l’étreinte d’un autre tout en essayant de maintenir un sens à leur vie de famille, tout en essayant de réussir dans le monde professionnel.
Un récit extraordinaire d’une histoire balade
Melissa Drigeard nous invite à célébrer nos réussites, aussi fragiles soient-elles, au lieu de nous laisser emporter par le chaos du monde et les mensonges que nous nous racontons contre les autres et même contre nous-mêmes.
Si le couple principal et la superbe Karidja Toure (Bande de filles) interprètent le film avec aisance et sont aidés par les dialogues de Drigeard, cette partition grinçante au cœur tendre ne sonne pas toujours juste et ne tire pas vraiment parti des circonstances.
En s’appuyant sur une structure narrative éculée et pas réellement destructrice, elle ignore ses personnages secondaires, et abandonne ses penchants comiques dans la seconde moitié pour se concentrer sur une histoire familiale et conjugale traditionnelle.