Dans les films d’action, les dialogues sont largement surfaits. C’est l’un des principaux points à retenir du nouveau film sur un père qui se met en mode justicier pour venger la mort de son jeune fils aux mains de la violence des gangs. Bien sûr, cela aide considérablement lorsque le film en question est réalisé par John Woo. Il fait un retour remarqué à Hollywood, 20 ans après la sortie de son dernier film américain, Le Médiocre de 2003. Chèque de paiele directeur d’action vétéran livre pleinement la marchandise avec Nuit silencieuse.
Le titre fait timidement référence à la fois à la scène d’ouverture se déroulant la veille de Noël et à l’absence de pratiquement tout dialogue dans le film, un choix audacieux qui s’avère pleinement payant. (Autant j’adore le John Wick films, ils perdraient une grande partie de leur temps de tournage gonflé si les méchants arrêtaient simplement parler.) On voit d’abord le protagoniste, Brian, joué par Joel Kinnaman, courir frénétiquement dans les ruelles, une expression folle sur le visage et portant le genre de pull idiot que les papas sont obligés d’enfiler pendant les vacances. Il finit par rattraper les voitures remplies de membres de gangs lourdement armés qu’il poursuit désespérément, pour ensuite être coincé par l’un d’entre eux et lui tirer une balle dans la gorge.
Nuit silencieuse
L’essentiel
Le cinéma d’action à l’état pur.
Date de sortie: vendredi 1er décembre
Casting: Joel Kinnaman, Scott Mescudi, Harold Torres, Catalina Sandino Moreno
Directeur: John Woo
Scénariste: Robert Archer Lynn
1 heure 44 minutes
Nous apprenons finalement la raison de cette course-poursuite effrénée, à savoir qu’il passait un moment heureux dans sa cour avec sa femme (Catalina Sandino Moreno) et son jeune fils lorsque ce dernier a été tué par des tirs perdus à la suite d’une fusillade entre deux excès de vitesse. véhicules qui passent. Après sa tentative malheureuse d’attraper les assassins de son fils, Brian se réveille à l’hôpital et finit par se rétablir complètement, mais il a perdu la capacité de parler. Un détective sympathique (Scott Mescudi, mieux connu sous le nom de Kid Cudi) lui donne sa carte, mais il est déjà clair que justice ne sera probablement pas rendue.
Sauf, bien sûr, par Brian, qui, au grand désarroi de sa femme, se transforme lentement d’un père de famille aimant en une sorte d’obsessionnel obsédé par la vengeance qui note sur son calendrier « Tuez-les tous ». Comme un Travis Bickle contemporain, il commence un régime de conditionnement physique intense, apprend le maniement du couteau à partir de vidéos en ligne (un avantage que Travis n’avait pas en 1976) et suit un entraînement aux armes à feu dans un champ de tir. Il acquiert également un vaste arsenal et une radio de police pour surveiller les activités des forces de l’ordre, et photographie subrepticement les nombreuses photos d’identité des membres de gangs placardées sur le mur du commissariat local. Après avoir kidnappé l’un d’eux pour obtenir des informations vitales, Brian laisse pensivement le voyou attaché à la porte du détective comme un cadeau de Noël en avance, en concurrence avec une carte de vœux.
Inutile de dire que tous les préparatifs culminent dans une nuit pas si silencieuse de violence intense dirigée contre le gang, en particulier contre leur chef fortement tatoué Playa (Harold Torres, effrayant et menaçant), qui, sans surprise, prend les efforts de Brian contre lui assez personnellement.
Les fans d’action apprécieront la maîtrise de Woo, qui est pleinement exposée ici dans une série de poursuites en voiture, de fusillades et de poursuites/fusillades en voiture. Malgré un budget visiblement réduit, les séquences cinétiques sont superbement orchestrées et filmées, agrémentées de quelques doses de ralenti qui sont la marque de fabrique du réalisateur. (Aucune de ses colombes blanches emblématiques ne fait d’apparition, mais un oiseau se pose de manière significative sur la fenêtre de la chambre d’hôpital de Brian.)
Le point culminant du film, cependant, n’est pas l’une des nombreuses batailles d’armes à feu somptueusement mises en scène, mais un long combat au corps à corps intensément brutal entre Brian et l’un des serviteurs de Playa qui fait la scène de combat classique du film d’Hitchcock. Rideau déchiré ça ressemble à une bagarre dans une cour d’école.
Mais ce qui est encore plus impressionnant, ce sont les transitions visuelles magnifiquement fluides du cinéaste, depuis les flashbacks illustrant l’ancienne vie joyeuse de Brian en tant que mari et père aimant jusqu’à son existence angoissée après la tragédie. De tels moments transmettent viscéralement le sentiment que le passé n’était qu’un rêve et le présent un cauchemar vivant.
C’est au crédit de Woo et du scénariste Robert Lynn, ainsi qu’à la performance farouchement imposante et intensément physique de Kinnaman, que le manque de dialogue du film s’avère non pas un gadget mais un atout. Norma Desmond aurait sûrement approuvé.
Crédits complets
Production : Thunder Road Films, Capstone Studios, Better Tomorrow Films
Distributeur : Lionsgate
Avec : Joel Kinnaman, Scott Mescudi, Harold Torres, Catalina Sandino Moreno
Réalisateur : John Woo
Scénariste : Robert Archer Lynn
Producteurs : Basil Iwanyk, Erica Lee, John Woo, Christian Mercuri, Lor Tilkin DeFelice
Producteurs exécutifs : Roman Viaris, Joe Gatta, David Haring, Ruzanna Kegeyan, Tony Mark, Joel Kinnaman, Mike Gabrawy, Will Flynn
Directrice de la photographie : Sharone Meir
Décorateur : Grant Armstrong
Editeur : Zach Staenberg
Costumière : Mariestela Fernández
Compositeur : Marco Beltrami
Casting : Mariscol Roncali, Chelsea Ellis Bloch
1 heure 44 minutes