D’Amore, qui est déjà le réalisateur de deux épisodes de la quatrième saison, ramènera le Parrain de Secondigliano, également connu sous le nom de « L’Immortel » parce qu’il a subi un tremblement de terre dévastateur dès sa naissance, dans un film qui fait office de pont entre la quatrième et la cinquième saison de la série (dont le tournage commencera au cours de la saison printemps-été 2020) est une entreprise cross-média original et complexe qui relie le petit et le grand écran au sein d’une même histoire.

Le film se suffit à lui-même, mais pour apprécier pleinement la prochaine saison de Gomorra, vous devrez avoir regardé The Immortal, où la conversation entre le passé et le présent est permanente. L’utilisation massive de flashbacks est l’une des principales distinctions entre le film et la série.

La fuite de Ciro de la mer dans laquelle il a été jeté par ses meurtriers est décrite conjointement avec la découverte d’un bébé Ciro dans les décombres du tremblement de terre de Naples en 1980, ce qui constitue une séquence d’ouverture puissante.

Alors que nous observons l’avenir du parrain ressuscité, qui se cache et s’exile à Riga, en Lettonie, pour gérer un énorme trafic de drogue (qui sera sûrement suivi d’une guerre des gangs sanglante), des flashbacks du passé révèlent l’orphelinat de Ciro dans le Naples de l’après-séisme, semblable à celui de l’après-guerre, dans lequel le sort des enfants laissés seuls est de rejoindre la bande criminelle.

Un lien maintenu entre le film et la Série

Le vol d’autoradios, la contrebande de cigarettes et le trafic de drogue sur des bateaux à moteur rapides, sont la norme pour le jeune garçon (joué par Giuseppe Aiello, 11 ans, repéré à Scampia) qui a un mentor criminel que Bruno Giuseppe Aiello considère comme l’un des plus courageux. C’est Bruno qui fait office de point de connexion entre le passé et le présent de Ciro, car c’est lui, interprété plus tard par Salvatore Di Onofrio, qui l’accueillera à Riga.

Il est clair dès le début que Ciro n’est pas ravi de le voir revenir et les flashbacks vont lentement en expliquer les raisons. Ciro Di Marzio est un gangster torturé et impénitent, avec un masque tragique presque shakespearien et un gangster qui crie.

« Les gens comme nous n’ont pas l’argent pour avoir une famille », lui dit Yuri (Aleksei Guskov), le parrain russe avec lequel il travaille, et tous ceux qui ont été au courant des actions de Ciro, celles décrites dans la deuxième saison de Gomorra, la série qui suit, savent que c’est vrai. L’histoire est contemplative et est littéralement enveloppée dans le commentaire musical de Mokadelic.

La solitude du criminel et son sacrifice pour les membres de sa famille et la peur qui le suit chaque jour; la possibilité de mourir et d’être découvert ou de ne pas être au bon endroit au bon moment; ce ne sont que quelques-uns des motifs explorés dans ce film qui est fait d’une population piquante et sauvage dans laquelle la nature épique du héros ne fait aucune différence à son sort.

Le film L’Immortale, dont le casting comprend Marianna Robustelli Martina Attanasio et Gennaro di Colandrea, a été réalisé par Cattleya et Vision Distribution, en collaboration avec Sky TimVision et Beta Film. En Italie, le film sera disponible dans les salles le 5 décembre par le biais de Vision Distribution, sur environ 350 copies.

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