La force d’American Girl réside dans sa décision de dépeindre de manière claire les innombrables viols subis par la jeune fille pendant qu’elle était à une fête et consommait une grande quantité d’alcool !
Le réalisateur d’American Girl fait un travail fantastique pour restituer la progression des agressions sexuelles récurrentes dans lesquelles la question du consentement de la personne ivre est progressivement levée au même rythme que sa propre prise de conscience qu’elle est victime d’agressions répétées.
Cela s’accompagne de ses refus de plus en plus explicites qui n’empêchent malheureusement pas les cunnilingus et pénétrations vaginales répétés ! Ces longues scènes sont difficiles à apprécier et s’adressent à un public averti.
Un personnage haut en couleur
Une autre force du film American Girl réside dans ce parti pris de mise en scène qui repose sur l’écoute des véritables pensées de la femme qu’est Ani FaNelli, alors que sa bouche prononce les mots que son entourage aimerait entendre.
Cette discordance constante entre les pensées et les actes réels d’Ani FaNelli ajoute une authenticité extraordinaire au film qui nous semble aussi vrai que le livre, être l’histoire réelle d’une femme blessée.
Ani elle-même défend ses défauts de personnalité en soulignant son propre aveu qu’elle a choisi d’agir, selon ses propres mots, comme une « poupée mécanique » afin de parler et d’agir comme les autres autour d’elle s’y attendraient, mais en cachant simultanément sa douleur qui ne disparaît pas après cette nuit d’étudiant bidon !
La mise en scène est encore plus choquante lorsque les pensées intérieures d’Ani FaNelli sont reconstruites en images, et recréent ainsi leur réalité pour.
Par exemple, dans un restaurant, Ani plante soudainement un couteau dans les mains de son fiancé, mais il s’agit en fait de l’image de quelque chose qu’elle veut faire, mais qu’elle ne fait pas (heureusement !).
Dans une autre scène, nous pouvons observer un liquide, probablement son urine, qui crée une grande flaque sur le sol aux pieds d’Ani. Cette image de ce qui n’est pas réel révèle la peur incontrôlable qu’endure Ani après ses nombreuses agressions !
Une mise en scène poignante
Les effets de mise en scène apportent un certain confort au film en étant capable de souligner la vulnérabilité et la douleur exagérée de la protagoniste Ani.
Le film American Girl comme le livre American Girl soulignent ainsi la situation à laquelle est confrontée l’auteur du livre Jessica Knoll, qui est de se taire, d’essayer d’oublier, mais de souffrir longtemps ou d’éprouver un intense sentiment de honte et de culpabilité, tout en revivant ses troubles !
Jessica Knoll, l’auteur du livre American Girl, a elle-même été victime des gangs alors qu’elle n’avait que 15 ans. Plus âgés ! En abordant cette question souvent difficile, American Girl s’est avéré être une aide précieuse pour les femmes qui ont été violées et qui ont pu s’exprimer librement après avoir lu le roman.
Les témoignages sur ce type de viols sont nombreux sur Internet ! Le film American Girl devrait logiquement avoir le même impact cathartique.
Un film qui dénonce avant tout
Le film American Girl, comme le livre American Girl, offre l’énorme avantage de dissiper le doute. Le doute qui a hanté l’auteur Jessica Knoll et de nombreuses autres femmes victimes d’agressions sexuelles pendant si longtemps, alors qu’elles remettaient en question leur compréhension de l’acte brutal et leur part de responsabilité, parfois dans le déni, tout comme Jessica Knoll et son double fictif Ani FaNelli !
Dans le film American Girl, comme malheureusement dans la vie réelle, le violeur est un homme qui nie la vérité et accuse sa victime d’être sexy et dégoûtante !
TifAni est une étudiante qui trouve l’insigne « SLUT » qui se traduit par « SALOPE » en entrant dans son casier à l’université.
La jeune victime d’un viol est identifiée comme coupable ! Heureusement, le film American Girl renverse brusquement l’histoire en mettant en lumière la brutalité insidieuse des étudiants qui ont agressé sexuellement Ani !
American Girl est sans aucun doute un film positif qui donne aux femmes la possibilité de se libérer du poids du doute et d’être en mesure de parler de leur expérience comme l’ont fait Ani FaNelli et Jessica Knoll, l’auteur !
