Présenté en première mondiale au Festival international du film d’Oldenbourg, De l’aube jusqu’à midi la mer s’avère un drame tranquillement dérangeant et finalement édifiant, marqué par sa beauté visuelle et sa retenue narrative. Cette histoire de trois âmes troublées révèle le talent impressionnant du cinéaste japonais Takayuki Hayashi avec son premier long métrage de réalisateur et scénariste, qui devrait attirer l’attention sur le circuit des festivals et mérite une exposition internationale en art et essai.

Adapté d’un manga de Shun Umezawa, le film établit sa solennité dès ses premières secondes avec un écran noir, un vent sifflant menaçant, puis un verset biblique sur une brebis perdue. Cela pourrait faire référence à n’importe lequel des personnages principaux de l’histoire, qui commence par un reportage sur une écolière adolescente, Mai (actrice/mannequin Hanon), qui a été kidnappée par un homme d’une vingtaine d’années et confinée dans son appartement pendant 49 jours, souffrant de En conséquence, le SSPT.

De l’aube jusqu’à midi sur la mer

L’essentiel

Épuré dans son style, envoûtant dans son effet.

Lieu: Festival international du film d’Oldenbourg
Casting: Hanon, Yu Uemura, Kaito Yoshimura
Réalisateur-scénaristeà droite : Takayuki Hayashi

1 heure 17 minutes

De retour à l’école, Mai reste seule, la plupart du temps ignorée par ses camarades qui racontent qu’ils pensent qu’elle a couché avec son ravisseur pour de l’argent. Elle reste silencieuse même lorsque quelques camarades de classe lui proposent de l’aider pour tout ce dont elle pourrait avoir besoin. Dans son isolement, elle se retrouve attirée uniquement par Ujie (un charismatique Yu Uemura), un étudiant mécontent et victime d’intimidation, qui, lorsqu’il est vu pour la première fois, est vicieusement critiqué par ses coéquipiers pour leur avoir fait perdre un match de baseball en se battant. . Il agit fréquemment, se moquant ouvertement en classe et répondant à son professeur.

Lorsqu’Ujie découvre un jour que sa chaise de bureau a disparu, il devient physiquement dur avec un autre étudiant, qui dit qu’il n’a rien à voir avec cela. Avant qu’il ne puisse sérieusement blesser le garçon beaucoup plus petit, Mai l’embrasse doucement, reconnaissant clairement un autre esprit endommagé. Plus tard, il la confronte à propos de l’intervention, lui demandant d’un ton ricanant : « Vous pensez que vous êtes Mère Teresa ? Le lien entre les deux s’intensifie après qu’Ujie ait été sauté et brutalement battu par une bande d’enfants et que Mai se présente plus tard chez lui et lui fasse une offre surprenante.

Intercalés tout au long du film, de nombreux flashbacks illustrant le temps passé par Mai avec son ravisseur (Kaito Yoshimura), qui ne semble lui vouloir aucun mal et semble souffrir d’une grave dépression. Ressemblant à un personnage d’un film d’Ingmar Bergman, il lui dit sombrement : « J’ai perdu tout espoir pour le monde. Aucun but, ni sens. C’est juste une énorme machine qui bouge comme sur des roulettes. Et nous sommes obligés d’en faire partie sans aucune explication jusqu’à notre mort. Malgré son découragement, il devient clair qu’elle n’a clairement pas été agressée physiquement ou sexuellement par lui pendant sa détention, qui se termine de manière imprévisible.

Obtenant des performances puissantes de la part de ses trois acteurs principaux, Hayashi utilise un rythme mesuré et des visuels élégamment composés pour créer un effet poétique et envoûtant. Comme on peut le deviner d’après le titre, la mer apparaît comme une pierre de touche visuelle tout au long de ces sombres débats, servant finalement de décor à une scène culminante qui termine le film sur une note de rédemption profondément émouvante pour chacun de ses personnages troublés.

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