Voici un conseil gratuit pour toutes les religieuses ou toutes les jeunes femmes qui envisagent de le devenir : quoi que vous fassiez, n’allez pas en Italie, surtout à Rome. Cela ne va pas bien se terminer. Surtout si vous vous retrouvez enceinte.

Arrivant rapidement dans la foulée de la tournure sanglante de Sydney Sweeney sur la naissance virginale en Immaculé vient Le premier présageune préquelle du classique de l’horreur religieuse de Richard Donner de 1976, qui a diaboliquement engendré trois suites, un remake de 2006 et une série télévisée de courte durée de 2016 (Damien). Apparemment, tout cela n’a pas suffi à satisfaire les besoins des fans de la franchise d’horreur ou des comptables des studios de cinéma, puisque nous avons maintenant cet effort détaillant exactement comment l’enfant démoniaque Damien est entré dans la vie du malheureux ambassadeur américain Robert Thorn et sa femme, qui a joué de façon mémorable dans Le présage par Gregory Peck et Lee Remick.

Le premier présage

L’essentiel

Est-ce trop espérer que ce soit aussi le dernier ?

Date de sortie: vendredi 5 avril
Casting: Nell Tiger Free, Ralph Ineson, Sonia Braga, Tawfeek Barhom, Maria Caballero, Charles Dance, Bill Nighy, Nicole Sorace
Directeur: Arkasha Stevenson
Scénaristes: Tim Smith, Arkasha Stevenson, Keith Thomas

Classé R, 1 heure 54 minutes

Le film apporte la réponse à une question que la plupart des gens ne se posaient probablement pas mais, comme le démontre le récent L’Exorciste : croyant, les franchises d’horreur ne se lassent pas de battre un cheval mort. (Même les films classiques d’Universal Frankenstein des années 30 ont progressivement perdu leur accueil après Mariée de Frankensteindu moins jusqu’à ce qu’Abbott et Costello rencontrent la créature.)

Pour apprécier pleinement ce premier long métrage du réalisateur Arkasha Stevenson, il est préférable de revoir l’original de Donner, puisque Stevenson et les co-scénaristes Tim Smith et Keith Thomas, travaillant à partir d’une histoire de Ben Jacoby, lancent de nombreux cris amusants, y compris un personnage s’offrant dans un style qui rappelle la disparition effrayante de la première nounou de Damien. L’un des personnages mineurs du film précédent, le Père Brennan, figure en bonne place dans ce préquel, désormais interprété par un Ralph Ineson à l’air effectivement envoûtant (Le Homme du Nord). Il ne fait aucun doute qu’il existe de nombreuses autres références que les fans dévoués saisiront, même si j’aurais aimé que la partition étrange et primée aux Oscars de Jerry Goldsmith soit reprise.

Se déroulant au début des années 1970, l’histoire tourne autour de Margaret (une impressionnante Nell Tiger Free, Serviteur), un jeune noviciat envoyé par l’Église à Rome pour travailler dans un orphelinat. Elle est chaleureusement accueillie par le cardinal Lawrence (Bill Nighy), son ancien mentor, mais pas tellement par les religieuses, y compris la rébarbative sœur Silva (Sonia Braga). En effet, les religieuses de cet orphelinat ne sont pas vraiment chaleureuses et floues, elles ont l’air si menaçantes que l’horreur semble être leur vocation.

Margaret trouve des amis qui le soutiennent sous la forme du père Gabriel (Tawfeek Barhom), un jeune prêtre, et de Luz (Maria Caballero), sa colocataire à l’orphelinat. Cette dernière s’efforce avec détermination de sortir la nouvelle venue de sa coquille en l’incitant à enfiler une robe moulante et à l’accompagner dans une boîte de nuit où elle rencontre un jeune homme qui connaît bientôt une fin prématurée et des plus horribles.

Margaret tente également d’établir un lien avec Carlita (Nicole Sorace), une jeune femme en difficulté à l’orphelinat avec qui elle ressent un lien émotionnel malgré les avertissements de Brennan excommunié, qui est convaincue que l’Église tente de créer un Antéchrist pour des raisons. jamais tout à fait clair (cela semble certainement contre-intuitif). Dans une première scène, il essaie de tendre la main à un autre prêtre, le père Harris (Charles Dance, ne vous attachez pas trop à lui), ce qui ne fonctionne pas très bien puisque les personnages de ces films sont très sensibles aux chutes d’objets.

Alors que les événements du premier Présage Semblant se dérouler dans un monde réel qui comprenait des personnages démoniaques, ce film ressemble plus à un rêve fiévreux, son scénario farfelu passant au second plan devant une vision cauchemardesque qui est plus une question d’humeur que de cohérence narrative. À son honneur, la réalisatrice Stevenson crée effectivement une atmosphère inquiétante, encouragée par une série interminable de frayeurs bon marché. Comme dans tant d’entrées d’horreur contemporaines, personne ne peut même se faire taper sur l’épaule sans l’accompagnement d’un montage choc et d’un bruit sec.

Depuis l’original Présage est apprécié pour, entre autres raisons, ses décors violents vraiment surprenants, le préquel double la mise, s’appuyant si fortement sur l’horreur corporelle extrêmement sanglante que David Cronenberg devrait percevoir des redevances. Il y a une scène en particulier qui fera bourdonner le public, ou des haut-le-cœur, ou les deux – il suffit de dire que ce n’est pas un film à projeter dans les cours Lamaze.

En fin de compte, tout cela semble très familier, et pas seulement parce que c’est le deuxième film en autant de mois à tourner autour des religieuses et de la naissance d’un Antichrist. Ce n’est pas la faute de sa jeune protagoniste talentueuse, dont l’engagement émotionnel et physique dans son rôle est très impressionnant. En espérant que la prochaine fois, elle aura l’occasion de jouer dans une belle comédie romantique.

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