Il est tout à fait approprié que nous rencontrions Lily Bloom, la charmante mais peu écrite protagoniste de Ça se termine avec noussortant d’une église. Sous la surface des sourires et des rires aux yeux écarquillés se cache une détermination d’acier. La jeune femme a conduit de Boston jusqu’à sa ville natale dans le Maine pour les funérailles de son père. L’événement s’est avéré être une affaire tendue, qui s’est terminée avec Lily, chargée de prononcer l’éloge funèbre, quittant complètement la cérémonie. Malgré les supplications précédentes de sa mère, la jeune femme n’a pas de mots gentils à dire sur son père. Elle ne peut pas énumérer cinq choses qu’elle a aimées chez lui.
La racine de cette tension devient plus claire plus tard dans cette adaptation utile du roman populaire de Colleen Hoover, réalisée par et avec Justin Baldoni (Jane la Vierge). Mais en attendant, Lily (Blake Lively) s’occupe de sa nouvelle vie à Boston. Cela implique d’ouvrir la boutique de fleurs de ses rêves et de tomber amoureuse de Ryle Kincaid (Baldoni), un neurochirurgien séduisant qu’elle rencontre peu après les funérailles.
Ça se termine avec nous
L’essentiel
Une adaptation vaporeuse qui devrait creuser plus profondément.
Date de sortie: Vendredi 9 août
Casting: Blake Lively, Justin Baldoni, Jenny Slate, Hasan Minhaj, Kevin McKidd, Brandon Sklenar, Amy Morton
Directeur: Justin Baldoni
Scénariste: Christy Hall, adapté du roman de Colleen Hoover
Classé PG-13, 2 heures 10 minutes
Lily se fait également une nouvelle amie, une femme pleine d’entrain qui tombe sur le magasin de fleurs avant l’ouverture. Dans la logique d’une narration artificielle, Allysa (Jenny Slate) est, bien sûr, apparentée à Ryle. Les doubles rendez-vous – avec Lily, Ryle, Allysa et son mari Marshall (Hasan Minhaj) – deviennent des événements réguliers.
Parce que la vie de Lily, telle que rendue par la grammaire visuelle intime et dorée du directeur de la photographie Barry Peterson, ressemble à un rêve, les détails cauchemardesques peuvent être faciles à manquer. Ça se termine avec nous est un portrait de violence domestique niché dans le cadre d’une histoire d’amour.
Le roman de Hoover, qui a passé plus de deux ans au sommet du Le New York Times Le roman, qui figurait sur la liste des best-sellers, a été critiqué pour sa description de la violence conjugale. Certains lecteurs ont trouvé que l’accent mis sur la relation de Lily avec son agresseur, Ryle, était manipulateur. D’autres ont accusé les machinations publicitaires d’avoir faussement présenté le roman comme une romance à triangle amoureux. Le projet de publier un livre de coloriage d’accompagnement (finalement abandonné) n’a pas non plus aidé la cause de Hoover.
Mais l’un des points forts du roman et de la transposition cinématographique de Baldoni est la façon dont le cinéaste nous ancre fermement dans la perspective de Lily, ce qui nous plonge dans les parties les plus violentes de l’histoire. Le temps consacré à comprendre comment Lily tombe amoureuse de Ryle accentue les enjeux émotionnels du parcours difficile du fleuriste et montre à quel point les partenariats abusifs peuvent être coercitifs.
Bien qu’il y ait des signes précoces de problèmes dans la relation — le tempérament volatil de Ryle, par exemple, et la façon dont il repousse à plusieurs reprises les limites de Lily — le film est efficace dans la façon dont il jette un doute effrayant.
Ça se termine avec nous lutte beaucoup plus dans d’autres endroits. Le scénario, de Papa La réalisatrice Christy Hall fait un effort en ajoutant quelques blagues qui font écho aux clichés du roman. Mais l’adaptation ne peut être sauvée de l’artifice intégré au texte original.
Les détails sont rares lorsqu’on ne se concentre pas sur la lutte de Lily contre les abus et sur les modèles générationnels qu’elle veut briser. Grâce à des flashbacks, nous apprenons que la jeune Lily (une excellente Isabela Ferrer) voyait régulièrement son père battre sa mère.
Peu de gens, à part Atlas (joué par Alex Neustaedter dans sa jeunesse et Brandon Skelnar dans son rôle d’adulte), connaissent cette période traumatisante de sa vie. La profondeur de leur lien nous est présentée dans des aperçus poignants et intermittents du passé.
Les clichés et le flou affligent tous les personnages. Malgré la durée de plus de deux heures du film, Lily, Ryle et plus tard Atlas restent obstinément minces. Le charme de Lively ne peut porter Lily que jusqu’à un certain point avant que le personnage ne commence à se sentir trop monocorde. Tout intérêt du scénario à explorer son entreprise de fleuriste s’évapore une fois que les hommes commencent à jouer un rôle plus important dans sa vie. Son amitié avec Allysa, bien que significative pour Lily, est également sous-explorée.
Une conversation ultérieure entre Lily et sa mère (Amy Morton) est particulièrement frustrante car elle constitue une occasion manquée de s’attaquer au réseau complexe de raisons pour lesquelles les survivants ont du mal à quitter des relations abusives.
Le traitement réservé à ces personnages ne rend finalement pas service aux thèmes plus larges intégrés dans Ça se termine avec nousSans une meilleure compréhension de la communauté plus large de Lily ou une meilleure idée de la façon dont elle gère sa relation avec Ryle, le film peut sembler trop léger et vaporeux pour supporter le poids de ses thèmes.
Crédits complets
Sociétés de production : Columbia Pictures, Wayfarer Studios, Saks Picture Company
Distribution : Sony
Avec : Blake Lively, Justin Baldoni, Jenny Slate, Hasan Minhaj, Kevin McKidd, Brandon Sklenar, Amy Morton, Alex Neustaedter, Isabela Ferrer, Brandon Skelnar
Réalisateur: Justin Baldoni
Scénariste : Christy Hall, adapté du roman de Colleen Hoover
Producteurs : Alex Saks, Jamey Heath, Blake Lively, Christy Hall
Producteurs exécutifs : Steve Sarowitz, Todd Black, Colleen Hoover, Andrew Calof, Andrea Ajemian, John Logan Pierson
Directeur de la photographie : Barry Peterson
Décorateur : Russell Barnes
Créateur de costumes : Eric Daman
Musique : Rob Simonsen, Duncan Blickenstaff
Rédacteurs : Oona Flaherty, Robb Sullivan
Casting : Kristy Carlson
Classé PG-13, 2 heures 10 minutes