Peu d’acteurs sont aussi efficaces pour transmettre la misanthropie que Peter Dinklage. Avec ses lectures de ligne d’arc et son visage sans cesse expressif, l’acteur excelle à dépeindre des âmes endommagées possédant une vulnérabilité sous-jacente. C’est ce qui le rend si parfait pour le rôle principal dans le nouveau film scénarisé par Theodore Melfi (Chiffres cachés) dans lequel il incarne un professeur d’économie aigri cherchant désespérément le bonheur mais échouant lamentablement à chaque tournant. Rêveur américainrécemment présenté comme le film de la soirée d’ouverture du Festival international du film de Fort Lauderdale, est le genre de comédie noire acerbe qui ressemble à un retour à l’ère des années 1970, plus audacieuse sur le plan cinématographique.

Dinklage joue Philip Loder, professeur d’économie dans une université de la Nouvelle-Angleterre dont les cours consistent principalement en des chapes de colère sur les inégalités sociales. Philip se rapporte personnellement au sujet, puisqu’il ne gagne que 50 000 $ par an et n’a pas le mandat qui lui assurerait la sécurité d’emploi. Pendant son temps libre, il travaille sur un roman mais rêve surtout du genre de biens immobiliers de luxe qu’il n’est pas en mesure de s’offrir à distance. Il assiste à des visites portes ouvertes de maisons luxueuses organisées par son ami courtier immobilier Dell (un drôle Matt Dillon) qui supporte la présence de Philip même s’il aime effrayer les acheteurs potentiels.

Rêveur américain

L’essentiel

Une comédie noire pleine d’esprit.

Lieu: Festival international du film de Fort Lauderdale
Moulage: Peter Dinklage, Shirley MacLaine, Matt Dillon, Danny Glover, Kimberly Quinn, Danny Pudi, Michelle Mylett
Directeur: Paul Dektor
Scénariste: Théodore Melfi

1 heure 46 minutes

Philip, qui se livre également à une riche vie fantastique impliquant les attentions romantiques de deux magnifiques jeunes femmes qui adorent lui, pense que son rêve de posséder une maison luxueuse pourrait se concrétiser lorsqu’il prend connaissance d’un accord qui semble trop beau pour être vrai. Il s’agit d’un manoir somptueux au bord de l’eau vendu pour «5 millions de dollars tel quel, ou 240,00 $ avec logement». Il appartient à la veuve âgée et sans enfant Astrid Finnelli (Shirley MacLaine), qui vendra au prix le plus bas à condition qu’elle soit autorisée à rester dans la maison pour le reste de sa vie.

Assuré par Dell qu’il ne devrait pas attendre longtemps pour en prendre possession puisque Astrid, en fauteuil roulant, est « en train de mourir », Philip encaisse toutes ses économies et vend tous ses biens pour réunir les fonds nécessaires et emménage dans la maison. quartiers délabrés des domestiques. À son grand dam, il découvre bientôt qu’Astrid, plutôt que d’être à la porte de la mort, est une personne âgée dynamique qui semble être en bonne santé. Et qu’elle a en fait plusieurs enfants adultes, dont Maggie (Kimberly Quinn), une avocate qui dit très clairement qu’elle n’a pas l’intention de laisser Philip s’en tirer avec l’affaire.

Le film, vaguement basé sur un segment de la vie réelle de l’émission de radio Cette vie américainea un caractère distinct Harold et Maud ambiance de comédie noire dans sa description de la relation entre Astrid et Philip. Cela commence glacial mais finit par se transformer en une amitié chaleureuse et même en amour après qu’il ait fini par lui sauver la vie à plus d’une occasion, malgré le fait que la laisser mourir serait dans son propre intérêt.

Pendant ce temps, Philip, qui semble être irrésistible pour les femmes, se retrouve à plusieurs reprises dans son lit – d’abord avec une étudiante diplômée de 30 ans (Michelle Mylett) dans une relation occasionnelle qui menace de détruire sa carrière après avoir informé le chef de département de Philip ( Dany Pudi, Communauté), puis avec Maggie malgré leur animosité précédente.

Le réalisateur Paul Dektor, qui fait ses débuts au long métrage, ne réussit pas pleinement à naviguer dans les brusques changements de ton et les incohérences de l’histoire, qui incluent plusieurs des personnages semblant changer de personnalité en un clin d’œil. Le film jongle avec un peu trop d’éléments, y compris une intrigue secondaire impliquant un détective privé facilement choqué (merveilleusement joué par Danny Glover), et se laisse aller à l’humour burlesque alors que Philip, infiniment malchanceux, subit de nombreuses blessures à la suite d’accidents avec, entre autres, une douche brûlante et un climatiseur de fenêtre.

Mais il y a aussi de nombreux moments hilarants grâce au scénario plein d’esprit de Melfi avec une pléthore de one-liners très drôles spécialement livrés à la perfection par les deux stars. Dinklage, charismatique et sans effort, vous enracine dans son personnage malgré ses nombreux défauts et son attitude de chien battu, tandis que MacLaine, toujours une force de la nature à 88 ans, affiche un timing comique de crack aiguisé par 67 ans (!) D’expérience sur grand écran. C’est une joie de les regarder dans un film qui n’est pas à la hauteur de ses ambitions thématiques considérables mais offre des plaisirs substantiels en cours de route.

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