Au cours de sa carrière cinématographique de plus de 120 ans, Nicolas Cage a fait beaucoup de choses – mais il n’a peut-être jamais été aussi hilarant qu’il l’est dans Scénario de rêve.

Arborant une calvitie, une barbe grise et laineuse, des jantes métalliques démodées et un placard rempli de pulls de papa, il est un spectacle schlubby à voir dans le rôle de Paul Matthews, un professeur d’université titulaire, qui, pour une raison étrange, commence à apparaître dans les rêveurs aléatoires. cauchemars. À son grand regret, sa présence se résume à celle d’un spectateur occasionnel, n’intervenant jamais pour les sauver de diverses catastrophes ou chasser les monstres.

Scénario de rêve

L’essentiel

Cage est l’or de la comédie dans l’une des comédies les plus pointues de l’année à ce jour.

Et ce n’est que le point de départ de cette satire sociale joyeusement sombre, qui embrouille sauvagement notre monde de célébrités instantanées et de droiture de la culture d’annulation. Il s’agit d’un début prometteur au cinéma en anglais pour le réalisateur-scénariste norvégien Kristoffer Borgli, dont le dernier film était une comédie noire. Marre de moi-mêmela production nous offre un personnage de Cage que nous n’avons pas vraiment vu auparavant, en mode victime pleurnichard, et il en fait une classe de maître en jeu d’acteur comique réactif.

Coproduit par le cinéaste Ari Aster, qui s’y connaît en surréalisme angoissant (Beau a peur, Midsommar)la sortie A24 deviendra certainement virale avant son arrivée en salles le 10 novembre, et la performance de Cage mérite de générer un sérieux buzz lors de la saison des récompenses.

Professeur de biologie évolutionniste qui ne cesse de menacer d’écrire le livre scientifique qui bouleversera le monde universitaire, ce père de famille remarquablement banal semble être la dernière personne à briser le subconscient de ses inconnus. Au début, cette nouvelle attention ne le dérange pas, même s’il est irrité par le fait que son rôle passif dans ces rêves est essentiellement celui d’un « perdant inadéquat ».

Pourtant, alors que ces camées nocturnes augmentent de façon exponentielle, plaçant Paul au centre d’une épidémie de rêves, les Millennials du marketing sur les réseaux sociaux viennent frapper, avec Michael Cera proposant le placement de produit Sprite dans les futures apparitions nocturnes de Paul. Les choses prennent ensuite une tournure lorsque l’assistante marketing Molly (un formidable Dylan Gelula) avoue que les apparitions de Paul dans ses rêves sont tout sauf bénignes, conduisant à une reconstitution d’une heure d’éveil potentiellement chargée sexuellement avec des résultats dignes de grincer des dents.

Bien sûr, s’agissant d’un véhicule Cage, après tout, il ne devrait pas être surprenant que ses apparitions commencent à devenir de plus en plus malveillantes, pour finalement se transformer de front en Mandy territoire, avec le directeur de la photographie Ben Loeb à nouveau présent pour capturer toute cette menace exagérée. Le tournant sombre nécessite bientôt l’intervention de coachs en traumatologie, transformant Paul en paria, et la mentalité d’annulation qui s’ensuit s’étend également à sa relation déjà ténue avec cette épouse, Janet (une Julianne Nicholson sous-utilisée).

En ce qui concerne les rêves, Cage et Borgli forment une équipe de rêve comique, s’incitant mutuellement à aller vers des extrêmes plus audacieux sans jamais perdre de vue la cible de prudence à laquelle le film vise si méchamment. Également son propre monteur, Borgli maintient l’énergie folle qui s’infiltre avec des sauts ludiques et des flashbacks de la taille d’extraits sonores, alors que la production filmée à Toronto trouve une constante unificatrice dans les chutes de neige apparemment constantes vues à l’extérieur de chaque fenêtre.

Mais surtout, vous ne pourrez pas quitter Cage des yeux, dont le nebbish qui s’apitoie sur lui-même et qui tente de reprendre une once de contrôle dans son existence en fuite est de l’or pur pour la comédie. Il habite le rôle avec le même goût immersif que la costumière Natalie Bronfman apporte à une garde-robe qui aurait été à l’aise dans les années 90, et que Paul porte depuis, jusqu’à ces chaussures académiques encombrantes.

Si Cage n’a pas encore réussi à se frayer un chemin dans notre inconscient collectif, Scénario de rêve C’est un jeu d’enfant de conclure l’affaire.

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