Vendredi, lors de la cérémonie des vœux, le maire a présenté plusieurs projets de lotissements dont la résidence Blanche Maupas.
Une illustre inconnue pour la majorité des auditeurs. Cinq jours plus tôt, sur le front de la Marne, malgré les ordres des supérieurs, ils ont refusé de faire sortir leurs hommes des tranchées pour aller affronter l’ennemi, à la baïonnette.
Une vie difficile et pleine de courage
« À cet instant précis, témoignent des historiens, il est clair qu’ils anticipent l’échec et l’inutilité d’une attaque qui les voue à une mort certaine.
Tout soldat paraissant sur le parapet de la tranchée était immédiatement atteint par les balles. » Après cette exécution qui a lieu avant que n’arrive le résultat du recours en grâce, Blanche Maupas n’a de cesse de se battre pour la réhabilitation de son mari.
Elle-même institutrice, elle se bat pendant près de 20 ans pour l’honneur de son mari et de ses trois compagnons d’infortune, soutenue par la Ligue des droits de l’Homme et des associations de mutilés de guerre et d’anciens combattants.
Voilà qui change des accents belliqueux des rues de la Résistance, du Maquis ou de la Victoire… Pourtant, la vie et le combat de Blanche Maupas font aussi référence à la guerre. La Première Guerre mondiale en l’occurrence.
Le 17 mars 1915, le caporal Théophile Maupas, 40 ans, instituteur dans la Manche et secrétaire de mairie, est fusillé avec trois autres caporaux.