L’histoire d’une femme mûre déterminée à déterrer une histoire secrète longtemps enfouie, Le roi perdu raconte une histoire qui n’est pas sans rappeler celle de Philomène (2013), la comédie dramatique britannique primée réalisée par les mêmes talents créatifs clés que ce film. L’acteur-scénariste-producteur Steve Coogan, son co-scénariste Jeff Pope, le réalisateur Stephen Frears, le compositeur Alexandre Desplat et la productrice Christine Langan ont réuni le groupe pour dramatiser l’histoire de l’historienne autodidacte Philippa Langley, interprétée par Sally Hawkins, trouvé les restes du roi Richard III dans un parking.

Le résultat est un divertissement moyen assez agréable qui répondra en particulier aux besoins cinématographiques des téléspectateurs plus âgés. Mais c’est beaucoup moins intéressant que Philomène, un travail plus muckraking qui tournait sur le passé honteux de l’Église catholique et avait l’arme toute-puissante pour extraire l’empathie qu’est Judi Dench avec un accent irlandais. De plus, il n’est tout simplement pas aussi facile de se demander si la protagoniste Langley recevra le crédit qu’elle mérite pour son travail de détective historique, l’intrigue qui domine la seconde moitié du film ainsi que si oui ou non son ex-mari John (joué par Coogan) recevra une belle nouvelle voiture.

Le roi perdu

L’essentiel

Notre royaume pour un point à cela.

Lieu: Festival du film de Toronto (présentations spéciales)
Moulage: Sally Hawkins, Steve Coogan, Harry Lloyd, Mark Addy, Amanda Abbington, James Fleet
Directeur: Stephen Frears
Scénaristes : Steve Coogan, Jeff Pope, basé sur le livre La tombe du roi : la recherche de Richard III de Philippa Langley et Michael Jones

1 heure et 48 minutes

Les méchants cette fois-ci sont des administrateurs académiques par opposition à Philomène‘s nonnes maléfiques. (Et qui n’aime pas détester les nonnes maléfiques ?) L’une d’entre elles, ancienne registraire adjointe de l’Université de Leicester, a naturellement pris ombrage d’être décrite comme « la méchante de la pièce », tandis que d’autres personnalités clés s’inquiètent de leurs contributions à la découverte est diminuée dans le récit, tout comme Langley les a accusés de lui faire. Enfin, le film jette obliquement de l’ombre sur la famille royale britannique actuelle, et à la lumière de la mort de la reine Elizabeth la veille de la première du film à Toronto, le dénigrement royal n’est pas beau à voir.

Donc, à part tout ça, le film est… fin, convenable, passablement divertissant. Alors que dans le cours normal des choses, Hawkins a une capacité presque denchienne à faire adorer son personnage par le public, aussi excentrique soit-il (voir La forme de l’eau), troublé (Beauté éternelle) ou juste maman (l’incomparable Paddington franchise), elle se débat avec le personnage de Philippa Langley comme écrit ici. Philippa à l’écran apparaît comme grognon, un peu égoïste peut-être dans son obsession et rapide à jouer la victime, que ce soit pour avoir trouvé le corps de Richard ou pour rappeler aux gens qu’elle a ME, également connu sous le nom de syndrome de fatigue chronique.

Aussi, comment interpréter sa tendance à imaginer Richard III comme un personnage qu’elle peut voir physiquement devant elle quand tout le monde voit une femme parler à vide ? Là un Rose pourpre du Caire qualité à son béguin pour un produit de sa propre imagination, incarné ici par la figure certes attrayante de Harry Lloyd. C’est bien de voir Lloyd obtenir enfin un rôle de film légèrement plus substantiel pour un changement après une série de tours de soutien (La femme, La théorie du tout) et mène à la télé peu vue (il est génial dans Le meilleur des mondes). Il joue également un acteur de théâtre interprétant la version de Shakespeare de Richard III afin de souligner la théorie de Philippa selon laquelle le vrai Richard n’était pas un bossu, et ce n’était qu’une calomnie que les Tudors à l’esprit médiéval lui ont lancée afin de brouiller son nom. (Il s’avère qu’elle avait tort.)

Sinon, le film avance péniblement dans le sillage de Philippa alors qu’elle conçoit une passion pour la recherche des restes de Richard, une quête qui, dans le récit du film, implique de nombreuses recherches en bibliothèque, Philippa prouvant qu’elle en sait autant que certains des experts de l’obligatoire des scènes de salle de conférence et des soupirs d’indulgence patiente de la part de John alors qu’il accepte de surveiller les enfants. Coogan et Hawkins ont une belle chimie ensemble, mais pas autant qu’il a avec, disons, Rob Brydon dans le Voyage films ou la caméra elle-même lorsqu’il joue l’alter ego comique Alan Partridge, un nom connu au Royaume-Uni. Il est difficile de comprendre pourquoi Coogan devrait être si attiré par cette histoire en premier lieu, à moins qu’il ne veuille vraiment passer du temps à Édimbourg et Leicester. .

Crédits complets

Lieu : Festival du film de Toronto (présentations spéciales)
Avec : Sally Hawkins, Steve Coogan, Harry Lloyd, Mark Addy, Amanda Abbington, James Fleet, Lee Ingleby, Shonagh Price, Helen Katamba, Lewis Macleod, Benjamin Scanlan, Adam Robb, Alasdair Hankinson, Ian Dunn, Jade Ogugua
Sociétés de production : Pathe, BBC Film, Ingenious Media, Creative Scotland, Canal+, Cine+, Baby Cow
Réalisateur : Stephen Frears
Scénaristes : Steve Coogan, Jeff Pope, d’après le livre « The King’s Grave : The Search for Richard III » de Philippa Langley et Michael Jones
Producteurs : Steve Coogan, Christine Langan, Dan Winch
Producteurs exécutifs : Cameron McCracken, Jenny Borgars, Rose Garnett, Andrea Scarson, Jeff Pope, Philippa Langley
Coproductrice : Wendy Griffin
Directeur de la photographie : Zac Nicholson
Chef décorateur : Andy Harris
Costumière : Rhona Russel
Editeur : Pia di Ciaula
Concepteur sonore :
Musique : Alexandre Desplat
Superviseur musical :
Avec : Leo Davis, Lissy Holm
Ventes : Pathé International

1 heure et 48 minutes

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