S’il est vrai que la jeunesse est gâchée par les jeunes, alors les extraterrestres amicaux le sont aussi.

Bien sûr, les enfants de HE ont passé un bon moment avec leur copain de la taille d’une pinte d’une autre planète, tout comme d’innombrables autres enfants dans des films de science-fiction sur le thème de la famille au fil des ans. Mais il est temps que les seniors s’amusent, et il y en a beaucoup dans la comédie dramatique de science-fiction fantaisiste de Marc Turtletaub qui parle autant des fardeaux et de la solitude de la vieillesse que des liens extraterrestres. Mettant en vedette des performances exceptionnelles d’un Ben Kingsley inhabituellement sous-joué aux côtés de Harriet Sansom Harris et Jane Curtin, Jules apparaît comme un délice discret.

Jules

L’essentiel

Un ‘ET’ réconfortant pour l’ensemble senior.

Date de sortie: vendredi 11 août
Jeter: Ben Kingsley, Harriet Sansom Harris, Jane Curtin, Jade Quon, Zoe Winters
Directeur: Marc Turtletaub
Scénariste:Gavin Steckler

Classé PG-13, 1 heure 27 minutes

Situé dans le genre de ville de l’ouest de la Pennsylvanie qui a clairement connu des jours meilleurs, l’histoire tourne autour de Milton (Kingsley), 78 ans, qui vit seul et dont les premiers signes de démence sont mis en évidence par ses demandes répétées textuelles lors des assemblées publiques. que la devise de la ville soit changée et qu’un feu de circulation soit installé à un passage pour piétons achalandé. Bien que sa fille bien-aimée Denise (Zoe Winters, Succession) passe occasionnellement pour apporter son soutien, Milton vit une existence très isolée.

Tout cela change avec l’atterrissage forcé d’une soucoupe volante dans son jardin tard dans la nuit, ce qui le bouleverse principalement parce qu’il a détruit ses buissons. Il tente d’avertir les autorités, mais l’opératrice du 911 ne le croit pas. Le lendemain matin, il se réveille pour découvrir apparemment le seul habitant du vaisseau spatial, une petite créature ressemblant à un humanoïde (Jade Quon) qui semble terriblement faible. Milton lui apporte une couverture et un verre d’eau et finit par l’inviter chez lui, où il découvre que l’extraterrestre a le goût des pommes. Pendant ce temps, les bulletins d’information télévisés indiquent que le gouvernement est à la recherche d’un « satellite météo » qui s’est écrasé quelque part dans les environs.

Les choses se compliquent lorsque leurs camarades Sandy (Harris) et Joyce (Curtin) découvrent l’invité extraterrestre dans la maison de Milton, que Sandy surnomme rapidement « Jules ». Le timide et doux Jules s’avère un gentil compagnon, assis tranquillement avec Milton à regarder la télévision lorsqu’il n’est pas à l’extérieur pour tenter de réparer son vaisseau spatial. Bien qu’il ne parle pas lui-même, Jules écoute très attentivement celui qui parle, ses grands yeux vides semblant enregistrer la compréhension.

« Ses yeux sont si compréhensifs ! » Joyce s’exclame, peu de temps avant de se confier à lui et de le régaler avec une interprétation de « Free Bird ». Les trois humains et leur visiteur extraterrestre forment rapidement un lien profond, surtout lorsque Jules démontre ses pouvoirs psychiques en intervenant violemment lorsque Sandy se fait attaquer par un homme qui tente de la voler. Ils décident d’aider Jules à réparer son vaisseau spatial afin qu’il puisse rentrer chez lui, dont l’ingrédient nécessaire s’avère être des chats morts.

Ces deux derniers détails de l’intrigue vous donnent une idée de la bizarrerie et de l’humour noir du scénario de Gavin Steckler, qui se sent parfois un peu exagéré dans ses fioritures baroques. Mais cela fonctionne néanmoins à merveille, grâce à sa représentation émouvante et incisive des personnages plus âgés, qui semblaient tous spirituellement à la dérive au début, se liant autour d’un objectif commun. Même s’il s’agit de chasser des carcasses de chats pour alimenter un vaisseau spatial écrasé.

Producteur de films vétéran Turtletaub (Petite Miss Soleil, L’adieu) emploie le même style subtil et détendu que son dernier effort de réalisateur, le underseen Puzzle, avec un excellent effet. Kingsley, équipé d’une perruque et de lunettes horriblement peu flatteuses, ne fait pas un seul clin d’œil au public avec sa performance digne et discrète d’autant plus efficace pour sa retenue. Harris et Curtin fournissent un soutien délicieux; la réaction hilarante à double prise du premier à la première rencontre avec le visiteur extraterrestre assis avec désinvolture sur le canapé de Milton devrait être obligatoire dans les cours de comédie.

Mais les véritables honneurs d’acteur reviennent à Quon, un cascadeur (Transformers : le dernier chevalier, Homme de fer 3) qui offre un tour physique merveilleusement expressif bien qu’il ne prononce pas un mot et qu’il soit couvert de maquillage et de prothèses. Son Jules est si touchant et attachant qu’il vous fait souhaiter que chaque personne âgée solitaire puisse avoir un ami extraterrestre à appeler le sien.

A lire également