Au milieu de la double grève de la Writers Guild of America et de la SAG-AFTRA, Hollywood se prépare pour une saison des festivals d’automne très différente. Et maintenant, l’industrie obtient plus de clarté sur la façon dont les accords intérimaires de SAG-AFTRA pourraient affecter les ventes de films de ces festivals.

Les acheteurs de films qui ont signé des accords provisoires devront respecter les conditions énoncées dans les accords, a déclaré mardi le négociateur en chef du SAG, Duncan Crabtree Ireland. Si les streamers acceptaient ces accords provisoires à des fins publicitaires, ils signeraient en effet l’exigence de SAG-AFTRA selon laquelle les acteurs des projets de streaming reçoivent 2% des revenus d’abonnement générés par ces projets selon une métrique de Parrot Analytics.

« Le contrat contient des dispositions de prise en charge », a déclaré Crabtree-Ireland, ajoutant que les distributeurs « assumeront l’obligation de payer les résidus requis par le contrat ». Le négociateur a concédé qu’il ne pensait pas que les streamers seraient désireux d’acquérir des projets ayant signé l’accord intérimaire : « La probabilité qu’un AMPTP [company] va à des projets de plate-forme sur lesquels ils vont devoir payer pour le partage des revenus pendant la grève est à mon avis minime ou inexistant.

Bien sûr, les termes de l’accord ne dureraient que le temps de la grève. En fin de compte, les conditions de l’accord intérimaire reviendront, « à l’avenir », selon Crabtree-Ireland, à celles du nouvel accord de trois ans TV/théâtre de SAG-AFTRA une fois que la direction et le travail seront parvenus à un accord.

Les entreprises, studios et streamers, qui achètent des projets qui ont des accords intérimaires devraient également adhérer (même si ce n’est que temporairement, jusqu’à ce qu’un nouveau contrat final de trois ans soit ratifié) aux demandes résiduelles de SAG-AFTRA dans ces négociations. Ceux-ci incluent des paiements résiduels plus élevés, une obligation de déclarer séparément les recettes nationales et étrangères aux fins des résidus et de payer les résidus aux coordinateurs de cascades. Ils devraient également augmenter les taux de salaire minimum SAG-AFTRA de 11% et devraient inclure les artistes de capture de performances en tant qu’artistes syndicaux.

Les initiés de l’industrie ont exprimé leur inquiétude quant à la façon dont cette stipulation affectera les marchés du film hors des festivals comme Venise et Toronto. L’idée étant que les principaux acheteurs de Netflix à Disney – tous membres de l’AMPTP – ne seront pas disposés à acheter des projets en cours de production ou des films finis qui ont signé des accords provisoires régis par des conditions qu’ils ont déjà annulées.

Michael Mann à destination de Venise Ferrari est l’exemple le plus notable d’un film fini ayant obtenu un accord, permettant aux stars Adam Driver et Penelope Cruz de fouler le tapis rouge et de se retirer du festival. (de Mann Ferrari a déjà été acquis par Neon pour distribution en Amérique du Nord ; Neon n’est pas membre de l’AMPTP.) De nombreux projets à destination de Venise et de Toronto ont demandé des accords provisoires, mais leur statut n’est pas clair.

Le SAG a tenu la conférence de presse après que le syndicat a annoncé lundi après-midi que, à l’avenir, le syndicat des artistes interprètes n’offrirait pas d’accords provisoires aux projets couverts par un contrat de la Writers Guild of America qui sont également produits aux États-Unis.

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