Le Festival du film de Toronto, traditionnellement très célèbre, a dévoilé sa liste des meilleurs films indépendants canadiens pour 2023, qui comprend une foule de réalisateurs débutants qui se sont fait remarquer alors que la grève des acteurs hollywoodiens a mis les films et les talents locaux au premier plan du TIFF. Septembre dernier.

Les cinéastes canadiens ont pu attirer l’attention après que les membres de la SAG-AFTRA, empêchés de promouvoir des projets en studio ou en streaming, leur ont permis de combler le vide sur les tapis rouges du TIFF et lors d’événements de l’industrie.

Les nouveaux réalisateurs étaient également les favoris des programmateurs torontois, car le marché cinématographique changeant du TIFF, avec peu de célébrités américaines présentes en ville, a également permis au festival de renom de redoubler d’efforts pour trouver de nouvelles voix créatives.

Voici donc les meilleurs longs métrages canadiens de 2023, déterminés par les sélectionneurs de films à Toronto.

1. Mûre

Le drame de Matt Johnson sur l’essor fulgurant du premier smartphone au monde, avant son effondrement concurrentiel, s’est incliné à Berlin. Jay Baruchel incarne Mike Lazaridis, co-fondateur de Research in Motion, tandis que Glenn Howerton joue le rôle de Jim Balsillie, PDG du fabricant de Blackberry. Ensemble, ils proposent un partenariat d’entreprise toxique qui a finalement été annulé par l’iPhone d’Apple.

Mûre

Avec l’aimable autorisation de Budgie Films Inc.

2. Hé, Viktor !

L’ancien enfant acteur Cody Lightning revient avec une nouvelle comédie et une suite autoproduite au film de Chris Eyre de 1998 Signaux de fumée. Le faux documentaire met en scène un acteur autochtone en difficulté qui tente de relancer sa carrière en tirant profit de son rôle d’enfance et en obtenant une suite à Signaux de fumée fait. Le film devient autant une satire de la célébrité qu’un voyage de découverte de soi.

Salut Viktor

Salut Viktor !

Festival international du film de Toronto

3. Vampire humaniste à la recherche d’une personne suicidaire consentante

La comédie dramatique et premier long métrage de la réalisatrice québécoise Ariane Louis-Seize, présentée à Venise, met en scène une jeune femme vampire qui ne peut pas tuer pour le sang, mais qui trouve une solution possible chez un jeune homme prêt à donner sa vie pour la sienne. Sara Montpetit incarne la vampire adolescente dont les crocs ne sortent que lorsqu’elle ressent un lien personnel avec sa proie.

Vampire humaniste à la recherche d'une personne suicidaire consentante

Vampire humaniste à la recherche d’une personne suicidaire consentante

Festival international du film de Toronto

4. Kanaval

Le drame et le premier long métrage de fiction d’Henri Pardo, en français et en créole, suivent un jeune garçon vivant dans une ville natale en difficulté à Haïti, contraint avec sa mère de fuir vers un petit village rural du Québec. Mère et fils, étrangers dans un nouveau pays, cherchent à s’habituer au Canada avec l’aide d’un couple plus âgé qui les accueille chaleureusement.

Kanaval

Kanaval

Festival international du film de Toronto

5. La reine de mes rêves

Le premier long métrage de Fawzia Mirza filme une Canadienne pakistanaise queer qui lutte pour composer avec le gouffre qui la sépare de sa mère à deux époques différentes. Le film montre Amrit Kaur dans le rôle d’Azra, une étudiante queer en voyage au Pakistan confrontée à la mort subite de son père, qui la voit entrer en collision avec sa mère musulmane conservatrice Mariam (Nimra Bucha). Elle incarne également la jeune Mariam.

La reine de mes rêves

La reine de mes rêves

Avec l’aimable autorisation du TIFF

6. Herbiers marins

Un autre premier long métrage, le drame de Meredith Hama-Browns, suit une Canadienne d’origine japonaise (Ally Maki) aux prises avec la mort de sa mère, pour se rendre compte lors d’une retraite familiale à quel point les parents et les enfants sont émotionnellement déconnectés. Le film explore les complexités de la parentalité et du mariage dans une famille biraciale.

Herbiers marins

Herbiers marins

Festival international du film de Toronto

7. Sept voiles

Le drame sur le thème de l’opéra d’Atom Egoyan est une reprise de l’opéra Salomé de Richard Strauss et Amanda Seyfried incarne une directrice de théâtre ayant refoulé un traumatisme lorsqu’elle remonte l’œuvre la plus célèbre de son ancien mentor. Le film indépendant réunit Egoyan et Seyfried après leur collaboration sur Chloe. Sept voilesqui s’est incliné au TIFF, met également en vedette Rebecca Liddiard, Douglas Smith, Mark O’Brien et Vinessa Antoine.

Sept voiles

« Sept voiles »

Amanda Matlovitch

8. En solo

Le troisième film de Sophie Dupuis avec Beau a peur La star Theodore Pellerin est une étude de caractère d’un jeune homme essayant de se libérer d’un amant violent et d’une mère émotionnellement absente soudainement de retour dans sa vie. Pellerin incarne Simon, une étoile montante de la scène drag queen montréalaise qui doit endurer simultanément deux relations toxiques et humiliantes. Jusqu’à ce qu’il soit obligé de décider ce qui est le mieux pour son cœur et sa vie avant que son avenir possible en tant que star de la drag queen ne soit détruit.

TIFF-Solo

‘Solo’

Festival international du film de Toronto

9. Quelqu’un vit ici

Le premier documentaire et long métrage de Zack Russell suit le charpentier Khaleel Seivwright qui entreprend de construire des refuges isolés pour les sans-abri à Toronto pendant la pandémie, mais se heurte à l’opposition des autorités municipales pour faire face à une crise humanitaire. L’histoire moderne de David et Goliath se déroule dans le contexte de la crise du logement en Amérique du Nord.

Quelqu'un vit ici

Quelqu’un vit ici

10. Tautuktavuk (Ce que nous voyons)

Le drame des réalisatrices du Nunavut Carol Kunnuk et Lucy Tulugarjuk voit une jeune femme quitter sa communauté du nord de l’Arctique canadien pour vivre à Montréal, pour se voir séparée de son amie la plus proche, sa sœur aînée, pendant les confinements liés à la COVID-19. Les réalisateurs du film jouent également les sœurs.

Tautukavuk (Ce que nous voyons)

Tautukavuk (Ce que nous voyons)

Festival international du film de Toronto

A lire également