Le gouvernement américain a peut-être mal fait les traducteurs afghans dans la vraie vie, mais Hollywood tente de se rattraper avec vengeance.

Arrivant sous peu dans la foulée de Le de Guy Ritchie Engagement est ce deuxième thriller d’action sur un Américain tentant désespérément de se frayer un chemin à travers un territoire hostile contrôlé par l’ennemi avec l’aide de son interprète. Malheureusement, la star de Gerard Butler ne profite ni du timing ni de la comparaison, car Kandahar n’a pas les sensations fortes et l’émotion intense de son prédécesseur.

Kandahar

L’essentiel

Le deuxième meilleur film de l’année sur un Américain et son traducteur en Afghanistan.

Date de sortie: vendredi 26 mai
Jeter: Gerard Butler, Navid Negahban, Elnaaz Norouzi, Ali Fazal, Travis Fimmel, Bahador Foladi, Nina Toussaint-White, Vassilis Koukalani, Mark Arnold, Corey Johnson, Ravi Aujla, Ray Haratian, Tom Rhys Harries
Directeur: Ric Roman Waugh
Scénariste: Mitchell LaFortune

Classé R, 2 heures

À son actif, le film réalisé par Ric Roman Waugh, collaborateur fréquent de Butler (L’ange est tombé, Groenland) semble plus sérieux et authentique que le film de Ritchie. Cela est sans doute dû à son scénariste, Mitchell LaFortune, un ancien officier du renseignement militaire qui a vendu ce scénario, soi-disant basé sur ses expériences réelles, sur des spécifications. (C’est une belle histoire, rendue encore meilleure par son nom, qui devrait orner les couvertures des thrillers de poche.) Le scénario prend son temps pour passer à l’action, offrant une texture de fond abondante sur la dynamique tendue de la région et alternant entre les points de vue de les Américains et les Afghans et les Iraniens. Certains fans d’action pourraient dire que le film prend aussi longtemps, compte tenu de ses nombreux intermèdes bavards.

Butler, dans le genre de rôle qu’il a transformé en une franchise personnelle, joue Tom Harris, un agent de la CIA qui gère avec succès des missions aussi ardues que la destruction d’une installation nucléaire iranienne. Eh bien, pas tout à fait avec succès, puisque son rôle dans l’opération est révélé dans une fuite par un lanceur d’alerte du Pentagone et porté à l’attention du public par une journaliste (Elenaaz Noruouzi), qui est rapidement arrêtée par les Gardiens de la révolution islamique. Son histoire est l’une des nombreuses intrigues secondaires du film qui sont potentiellement intéressantes mais frustrantes et peu développées.

Conseillé par son gestionnaire de la CIA (Travis Fimmel, Appuyez-vous sur Pete) pour se rendre le plus rapidement possible à l’aéroport de Kandahar, Harris est obligé de parcourir 400 milles à travers le désert. Il est accompagné de Mo (un Navid Negahban très efficace, Patrie), qui n’a que faire des talibans, responsables de la disparition de sa belle-sœur, ou des nations occidentales qu’il considère comme également responsables de la mauvaise fortune de son pays.

Alors que le couple traverse le dangereux territoire, ils sont poursuivis par de nombreuses forces afghanes, ainsi que par Kahil (Ali Fazal, Mort sur le Nil, Victoria et Abdoul), un assassin au volant d’une moto qui travaille pour un méchant qui dit à propos de Harris : « Nous le vendrons sur le marché libre ». Kahil, épuisé, veut en faire son dernier emploi avant d’être transféré à Londres ou à Paris. Puisqu’il a l’apparence d’un mannequin masculin qui a déjà dirigé un groupe de garçons, cela semble être un désir raisonnable.

Le film, entièrement tourné en Arabie saoudite, tente de manière ambitieuse d’être plus qu’un simple acteur avec des scènes telles que Harris prononçant un long discours passionné à Mo sur la façon dont l’Amérique a maltraité son pays et le couple rencontrant un chef de guerre qui s’avère être responsable du meurtre du fils de Mo. Mais ces moments ne réussissent pas à porter le poids dramatique prévu, et les nombreuses séquences d’action, bien que mises en scène avec compétence, s’avèrent tout aussi décevantes. Tout semble très, très familier, jusqu’à ce que Harris, fatigué du monde, espère désespérément rentrer chez lui vivant afin de pouvoir retrouver sa fille adolescente. (Le film précédent et meilleur de Butler, Avion, présentait exactement le même scénario. La survie ne suffit-elle pas en soi ?)

Comme d’habitude, Butler apporte une humanité et une vulnérabilité convaincantes à l’héroïsme de ses films d’action, évitant heureusement le machisme exagéré de prédécesseurs du genre tels que Stallone et Schwarzenegger. Espérons simplement qu’en vieillissant, il parvienne à se lancer dans le genre de rôles plus intéressants axés sur les personnages dont il s’est déjà montré capable et évite de devenir l’une des stars de Les Consommables 17.

Crédits complets

Sociétés de production : G-BASE, MBC Studios, Thunder Road Pictures, Capstone Studios
Distributeur : Open Road Films
Avec : Gerard Butler, Navid Negahban, Elnaaz Norouzi, Ali Fazal, Travis Fimmel, Bahador Foladi, Nina Toussaint-White, Vassilis Koukalani, Mark Arnold, Corey Johnson, Ravi Aujla, Ray Haratian, Tom Rhys Harries
Réalisateur : Ric Roman Waugh
Scénariste : Mitchell LaFortune
Producteurs : Basil Iwanyk Erica Lee, Brandon Boyea, Gerard Butler, Alan Siegel, Christian Mercuri, Scott LaStati, Ali Jaafar
Producteurs exécutifs : Billy Dietrich, Andrea Dimity, Jonathan Fuhrman, David Haring, Esther Hornstein, Burzanna Kegeyan, Erica Lee, Rob Moran, Danielle Robinson
Directeur de la photographie : MacGregor
Chef décorateur : Vincent Reynaud
Éditeur : Colby Parker Jr.
Compositeur : David Buckley
Costumière : Kimberly Adams-Galligan
Avec : Miranda Davidson, Daniel Hubbard

Classé R, 2 heures

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